Publié dans Politique

Kidnapping à Morarano-Chrome - La Région mal administrée 

Publié le dimanche, 19 mars 2023

Une réunion de l’Organisme mixte de conception- National (OMC- NAT) s’est tenue à Ambatondrazaka, le 17 mars dernier, suite à la dimension qu’a  pris  le phénomène de kidnapping dans la Commune de Morarano-Chrome  et les parages.  Dès la cérémonie d’ouverture, le Premier ministre et le président de l’OMC, ont fait remarquer qu’il y a eu du « tsy fahamatorana » , traduction libre « manque  d’application manifeste » dans l’accomplissement de l’opération Harato . En effet,  les otages et leurs ravisseurs ont pu parcourir sans encombre  tout l’espace séparant  la Commune de Morarano(Alaotra-Mangoro) jusqu’à la montagne de Maizinandro, Commune rurale de Bevakoka, District d’Anjozorobe (Analamanga) , alors qu’il  y a certainement des unités de Forces de l’ordre , aussi rares et  minimes soient-elles,  le long de ce parcours, mais surtout,  il y a  des Communes, des Fokontany, des villages et des hameaux, lesquels sont censés faire partie d’une administration, avec ce que cela comporte de devoir et d’obligation à accomplir nécessairement… Mais le convoi  y passait sans le moindre contrôle! Tout se passe comme s’il n’y a pas un « Fanjakana ».  

Des membres de Gouvernement, de hauts responsables civils et militaires, des préfets et des gouverneurs ont pris part à cette réunion …L’étendue de la gamme  était à la mesure de l’importance que le président de l’OMC- National attribue au conclave .Le Premier ministre Christian Ntsay attend de l’ « efficience immédiate » des dispositions issues de ce  cette réunion. Car la carence  due à  cette « mal administration » ambiante et manifeste « se répercute  négativement sur l’image du Chef de l’Etat. »

Après le départ du président de l’OMC- National, le gouverneur  de l’Alaotra –Mangoro a tenu un point de presse, au cours duquel il a fait part aux journalistes locaux de l’essentiel des résolutions prises. En l’occurrence, les trois Régions, Analamanga, Alaotra-Mangoro et Betsiboka élaboreront un « Dinabe » qui aura autorité  sur l’étendue de ces trois Régions – le « Triangle » qui a toujours  été  évoqué, plusieurs fois, dans notre journal, comme devant  être l’aire d’opération -  aux fins d’y asseoir une sécurisation effective et durable. Le docteur Guy Ramarosandratana , ce faisant, met en exergue les points forts de ce Dinabe : contrôle strict des pièces d’ identité,  avec en  plus un passeport pour ceux qui sont appelés à faire de grands déplacements ; le contrôle strict des détentions et ports d’arme à feu, appel aux citoyens  de fournir des renseignements qui seront tenus confidentiels…Bref, rien de nouveau…et encore de promettant tant que  du strict sérieux administrera la mise en application .

Il y a lieu également de considérer  l’historique  de ces lointaines contrées. Elles ont  toujours vécu leur vie à elles, à l’écart du reste du pays. Et ce,  depuis l’époque coloniale.  Situation qui est à l’origine des phénomènes   Del Kely, Amparihitsiritra, Betrandraka… !.Et il y a que  le commandant de la compagnie territoriale de la Gendarmerie d’Ambatondrazaka , pour contrôler ses éléments qui officient dans le District de Tsaratanàna,   doit monter à Antananarivo, emprunter la RN4,  pour arriver à destination ! « Le découpage territorial est-il à reconsidérer ? »   

 

Nandrasana

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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